C’était un match entre deux géants annoncés, et le match fut, lui aussi, tout simplement géant. Par son intensité, ses gestes de classe, et son incroyable scénario. S’il arrive à se qualifier pour les play-offs, le PSG sera peut-être passé par un trou de souris, mais il saura aussi, à coup sûr, se rappeler sa réaction majuscule face à Manchester City, tombé ce mercredi soir au Parc des Princes (4-2).
Le champion de France ne devait pas perdre contre les Citizens pour garder son destin en main, et on l’a un temps vu perdre, une fois de plus, une fois de trop. L’équipe de Luis Enrique aurait pourtant pu s’épargner un tel scénario mais elle a de nouveau manqué d’efficacité en première période, comme sur cette frappe de Fabian Ruiz repoussée juste devant la ligne par Gvardiol (27e) ou sur ce but de Hakimi refusé pour un hors-jeu de Nuno Mendes dans le développement de l’action (45e).
Le score était alors de 0-0, alors que Donnarumma avait aussi réalisé des arrêts en première période. Puis le PSG a failli sombrer au retour des vestiaires, puni coup sur coup sur deux buts similaires, avec des déviations, des ballons qui ricochent, et Grealish (0-1, 50e) comme Haaland (0-2, 53e), étaient à l’affût. En trois minutes, la cause semblait entendue. En quatre , par Dembélé (1-2, 56e) puis Barcola (2-2, 60e), le PSG avait comblé son retard après dix minutes de folie à quatre buts.
Et puis le PSG a poussé, poussé, et encore poussé, mettant au supplice la formation de Pep Guardiola. Dembélé a touché la barre (70e) et Joao Neves, d’une tête sur un coup franc de Vitinha, a fait chavirer le Parc (3-2, 78e). Et si Ramos a manqué un face-à-face (90e), il a fait souffler le PSG (4-2, 90e+ 6). Un temps très mal embarquée, l’équipe de Luis Enrique pouvait sourire au coup de sifflet final. Averti, Nuno Mendes sera suspendu à Stuttgart, mercredi prochain. Mais un succès – et normalement même un nul – assurerait au PSG la qualification en Allemagne, et vu le match du jour, c’est déjà une sacrée victoire.
Le premier connaissait un coup de moins bien avant de marquer à Lens samedi (2-1), quand on reproche parfois au second son manque d’efficacité. Mais Bradley Barcola comme Ousmane Dembélé ont joué un rôle crucial dans ce si précieux résultat obtenu contre City. Sur deux actions de classe, Barcola a rappelé qu’il pouvait être de la trempe des plus grands avec un dribble exquis puis une accélération foudroyante avant d’adresser un caviar à Dembélé (1-2), puis une reprise instantanée, tout en toucher et avec un poil de chance peut-être aussi, après une première frappe de Doué sur la barre (2-2, 60e).
C’était beau, c’était grand, et Dembélé a également fait très mal aux Citizens. Remplaçant au coup d’envoi, l’ex du Barça est entré en jeu au début de seconde période. Et il a contribué à tout changer. D’abord, en réduisant l’écart, puis en multipliant les actions de classe, à l’image de ce petit pont sur Bernardo Silva du côté droit de la surface suivi d’un missile allé s’écraser sur la barre d’Ederson (70e). Alternant entre axe et côté, Dembélé avait le visage plein de hargne et d’envie, comme son équipe, et ce succès porte le sceau des deux internationaux français, imités ensuite par deux internationaux portugais.
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Soit le classement du PSG avant la dernière journée de la phase de ligue de cette Ligue des champions. Avec 10 points, le champion de France est quasi assuré de finir dans les 24 premiers et de prendre part aux play-offs.